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Le restaurant de l’Hôtel Montalembert: la valeur sûre de la Rive Gauche

Il y a quelque chose de précieux dans le fait de dénicher une adresse fiable. Un restaurant où quelle que soit l’heure où vous venez, ou le jour où vous réservez, vous êtes sûr de déguster quelques plats bien tournés, entre gourmandise et poésie.

Prenez le restaurant de l’Hôtel Montalembert et son service continu de midi à 22h. Ce genre de signe est rarement bon (whaaat ? du non-stop ?), sauf… quand cela fonctionne vraiment. A deux pas du boulevard Raspail, l’Hôtel Montalembert est un établissement 5 étoiles dans la pure tradition des hôtels de luxe comme on les aime. Comprendre : le genre d’endroits où si un cadre est de travers, quelqu’un le voit. Vous pensez que c’est un détail ? Ce n’est pas le cas ; bref, revenons à nos moutons : le restaurant de l’hôtel offre un cadre contemporain chic où il fait bon venir se poser dès l’heure du déjeuner. Délicieusement Rive Gauche, le restaurant mêle les tons feutrés et les matières brutes chers à Christian Liaigre, pour un résultat chaleureux et cosy où se réfugient maisons d’éditions voisines et gastronomes de passage.

Que l’on opte pour l’une des banquettes confortables ou pour un grignotage au bord de la cheminée (celle d’un petit salon bibliothèque très réussi), dans l’assiette, le jackpot ne dépend ni de l’heure, ni du lieu : en cuisine, le chef David Maroleau s’affaire dans quelques mètres carrés pour sortir une cuisine inventive, surprenante et délicieusement destinée à combler l’estomac qui gargouille. Arrêtons un instant la gastronomie affamée, celle qui pense que la demi-portion est un art de vivre acceptable : déguster oui, mais avant tout man-ger. Nourrir les corps sans brader la gastronomie, en voilà un bel équilibre. Profanes, nous ? Non, juste gourmandes.

Chacun son camp

La carte du restaurant est divisée par envies : « terre », « mer », « végétal », « soleil »,  sans oublier une sélection de plats diététiques, pour un nombre de calories limitées. Quand on dit « calories limitées », on ne dit pas « saveurs limitées », soit dit en passant. Pas question d’être puni si l’on est au régime.

 En ce qui nous concerne, le jour de notre passage, le choix est difficile. Ne pas lorgner sur un classique comme le Club Sandwich (avec ou sans bacon) ou un tartare de veau serait péché. Mais snobitude oblige, après un amuse-bouche étonnant (à croquer en une seule bouchée, faute de quoi, nous ne répondrons pas de votre cravate) on craque pour L’incontournable, c’est-à-dire un Œuf mollet croustillant, espuma de cèpes acidulé, éclat de châtaignes et croûtons à l’huile de noix. Un plat ravissant, où l’œuf pané ne perd pourtant rien de sa tendresse, celle qui appelle les mouillettes de pain, celle qui accompagne ces petits cèpes de fin de saison, celle qui fait réchauffe les -5°C de Paris en hiver.

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 Arrivent nos plats, en déclinaison Mer… et Mer : le Tartare de gambas bio mi-cuit, riz Koshi Hikari et bouillon citronnelle, 293,4 Kcal pour ceux que cela intéresse. Un plat parfumé qui attire les regards des tables voisines et fait frémir le nez de ceux qui ne l’ont pas commandé, justement, ce plat. Mi-cuit, 100% réussi, ravissant. L’autre partie se joue du côté du Saumon label rouge aux épices, boulgour parfumé à l’orange et cardamone. Du boulgour. Celui que l’on n’a jamais réussi à « sublimer » à la maison, on veut voir ça. Bien vu, les épices apportent une vraie valeur ajoutée aux céréales, et le saumon, label rouge ou non, joue les grands seigneurs en se laissant déguster à cœur, sans broncher. On jette tout de même un œil au magistral club sandwich de notre voisin, en se répétant que « les filles mangent du poisson », hum, mon œil. Il a l’air sublime, d’autant qu’on en a eu un aperçu à l’apéritif.

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 Qui n’a plus faim ? Nous. Qui prend un dessert ? Nous.

 Gourmandes, on vous a dit. Surtout quand un Fondant au chocolat noir et cœur blanc, chantilly et glace vanille nous fait outrageusement de l’œil sur la carte. Et quand le serveur confirme « oui, il coule. Il coule vraiment ». C’est vrai, il coule, il remplit son rôle, il perturbe nos plans diététiques du mois, bref, il fait du bien. On tente quand même deux desserts différents en prenant la Nage de clémentine, mangue et ananas, granité passion/citron et crumble. Frais et plein de saveurs, ce dessert est une invitation au voyage. Avec des surprises croquantes au milieu du crumble… au top !

Verdict Sex & the City

Repues et heureuses, et ravies d’avoir pu croiser le Chef David Maroleau: aussi sympathique et passionné que sa cuisine ! Et n’oubliez pas : le Montalembert est aussi une excellente alternative à un brunch dominical, d’autant que le choix entre de petites portions ou des assiettes complètes rend l’expérience ludique pour tous !

Informations pratiques

Hôtel Montalembert

3 rue de Montalembert – 75 007 Paris

Carte 50/60€ – bouteille de vin dès 30€

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