En terrasse au Vraymonde, restaurant du Buddha Bar Hôtel Paris

Imaginez une terrasse qui fasse trembler vos papilles d’excitation dès la lecture de la carte.

Cette terrasse est celle du Vraymonde, au Buddha Bar Hôtel.

Parfait. Maintenant, demandez-vous pourquoi vous n’y êtes pas encore allé:

A) Vous êtes en vacances, loin, très loin (“le 8e? Connais plus.”)

B) Vous n’allez jamais au resto

C) Vous êtes coincé sous une armoire normande

D) Vous ne saviez pas que le Buddha Bar Hôtel avait un restaurant.

Si vous avez choisi A) ou D), bonne nouvelle: vous allez pouvoir découvrir la cuisine du Chef Rougui Dia (restaurant Petrossian) sur la terrasse estivale du restaurant le Vraymonde.

(si vous avez choisi C, quittez ce site et appelez les pompiers)

Ou à l’intérieur du restaurant, si le coeur vous en dit – après tout, il est sublime et organisé comme une succession de salons séparés par des miroirs.

C’est peu de dire que les propositions culinaires du Vraymonde sont de véritables appels au voyage – la carte est unique en son genre, avec des alliances et saveurs inattendues.

On le comprend dans la seconde: cette table-là est un remède anti-morosité .

Prenez le Tartare de daurade Royale, riz soufflé au pesto, crème d’avocat: le jeu des textures (le craquant du riz soufflé vs l’onctuosité de la crème d’avocat) ajoute à la fraîcheur de la daurade un relief inattendu. Une approche que l’on retrouve dans d’autres entrées, comme les Langoustines snackées, croustillant de tajine pomme et poivrons anisés, aussi surprenantes que légères, où encore les Filets de rougets laqués, salsa d’ananas et poivre vert thaï, pour une pointe d’exotisme bienvenue.

Les plats principaux prolongent l’expérience: Pavé de bar de ligne à la vanille Bourbon, Suprême de Gauloise blanche au gingembre et lait de coco, semoule de brocoli, Médaillon de lotte sautée, balsamique de Modène et praliné noisette amènent chacun leur touche particulière et inattendue. De la vanille Bourbon avec du poisson? Oui. Une semoule de brocoli? Magnifique.

Pour les amateurs, le menu propose aussi un Burger d’agneau de lait d’Occitanie confit, confiture d’oignon rouge et légumes croquants.

Le résultat est sans appel: Rougui Dia et sa brigade proposent une cuisine juste et audacieuse, sans vous déconcerter pour autant. Le plaisir avant tout !

Et qu’est-ce que l’on est bien, dans la cour intérieure de l’hôtel (une bâtisse du XVIIIe siècle), avec une équipe aux petits soins: excellents conseils sur les plats comme les vins (dont un très bon verre de rosé – Côtes de Provence 2010, Château d’Esclans, « Les Clans»), une vraie connaissance de la carte et un amour sans faille pour les assiettes qui sortent de la cuisine. Voilà: c’est fluide, très agréable – et vraiment gourmand.

Ne partez surtout pas sans avoir testé le Baba au chocolat et whisky japonais, lait de coco aux perles du Japon, un dessert signature du Chef Pâtissier Guy Darcel, à moins que les Rolls de rhubarbe et fraises vous fassent de l’oeil. On ne jugera pas.