Pour fêter ses deux ans, silencio.fr a décidé de faire quelque chose de spécial.
Mais quoi? Après avoir examiné les options de brunch (comme le Saint James Paris, monument de bonheur à 60 euros), on s’est dit qu’on allait réaliser un vieux rêve (comprendre: rêve datant de 2011) que l’on appelait alors “le marathon Cambon”
Concrètement,“enchaîner des bars d’hôtels autour de la rue Cambon”, dans le quartier du Faubourg Saint-Honoré.
Avec un billet de 100 pour deux, et une rallonge de 20 euros pour correspondre au budget qu’on aurait mis en brunch.
Et une promesse: le marathon doit durer jusqu’à épuisement de la somme (notez qu’on ne parle pas là de menus gastronomiques à 400 euros par tête).
Etape 1: Un verre au Bar 202 du Saint-James Albany
Cela faisait 2 ans qu’on n’y avait pas mis les pieds. Le Saint-James Albany dispose de plusieurs cours intérieures et son entrée principale donne sur la Rue Rivoli. En passant, on aperçoit le brunch (beurk: une salle de petit-déjeuner basique où s’entassent les buffets).
Le bar le 202 est très haut de plafond, très rouge mais agréable – relativement parlant. On s’installe dehors, où une terrasse intérieure est disponible pour boire un verre ou grignoter (tartare, moelleux, n’importe).
Le verre de vin rouge (5 euros) est aussi IMBUVABLE qu’en 2010. On en conclut qu’il n’y a pas de sommelier ou que ça n’intéresse personne de faire un contrôle qualité de ce qui est servi. 100% impression Villageoise, mais on savait où l’on mettait les pieds. On s’en tire avec un sourire, et un excellent jus de citron en complément (6 euros).
Service cordial. On va déjeuner? (ailleurs)
Bilan: 11 euros.
Etape 2: Un déjeuner sur le pouce au Bar Tuileries du Westin Paris
Nous débarquons au Bar Tuileries du Westin vers 14h30. Comme la terrasse de l’hôtel est ouverte pour le restaurant le First, on demande si on peut commander un plat signature du bar et s’installer dans le patio.
Nickel, nous voici attablées devant un excellent tartare à l’ancienne et ses frites bien rôdées, ainsi qu’un club sandwich vitaminé, blindé de bonnes choses. Autour de nous, les plats du restaurant sont tous plus tentants les uns que les autres, mais on n’est pas là pour ça.
Une carafe d’eau pour continuer le marathon, un temps de service un peu lent mais la terrasse est quasi complète à 15h.
C’est PARFAIT !
Bilan: 39 euros.
Etape 3: Un dessert au Camélia, Hôtel Mandarin Oriental Paris
A quelques minutes du Westin, nous débarquons au Mandarin Oriental, où l’accueil est aussi parfait que les desserts du Comptoir à pâtisseries alléchants.
Nous nous installons dans le jardin, qui a lui aussi fêté ses deux ans et se porte comme un charme. Un vieillissement comme du bon vin, et sans une ride (on espère que c’est la même chose pour ce site) ! Sur la table, un Mandarin (dessert au chocolat noir, mamma mia, on tuerait pour en avoir de nouveau), et un cheesecake à tomber. Un vrai sans faute au service impeccable ET souriant.
On reviendra.
Bilan: 28 euros.
Etape 4: Un verre au Bar de l’Hôtel Costes
A quelques numéros du Mandarin se trouve l’Hôtel Costes.
Et donc le bar de l’Hôtel Costes. Est-ce une surprise que de siroter un cocktail sans alcool DEGUEULASSE à 12 euros? Pas vraiment. Mais il y a des limites entre une assiette passable et un pseudo mocktail qui est en fait de l’eau avec différents sirops.
La serveuse est incapable de nous dire ce qu’il y a dedans lorsque l’on passe commande: “Apple…”? Ca doit être à la pomme”. Oui, au sirop de pomme. couleur grenadine, imbuvable tellement c’est sucré, sans dressage, rien. Même pas un pauvre parasol.
C’est pourtant facile à comprendre: du sirop dans de l’eau n’est PAS un cocktail sans alcool.
Le rosé s’en sort bien, de son côté.
Remarquez, au moins on est rentrées, le wifi est gratuit et le patio mignon. On préfère quand même l’ambiance des vrais palaces.
Bilan: 24 euros, mais on dégage vite, sans même tenter de dire que c’est du foutage de gueule. Pourtant, ce n’est pas plus cher qu’autour côté boissons. Sauf que c’est imbuvable, prenez du coca ou du vin.
Il y a quelque chose de bizarre dans ce rassemblement autour de la médiocrité, pompes siglées ou non.
Etape 5: Un autre verre au Bar de l’Hôtel Castille (l’Assaggio)
Enfuyons-nous de chez Costes, direction l’Hôtel Castille, rue de Cambon. Ouf! Nous voici revenues dans un vrai univers hôtelier, où le service et la recherche du “bon” sont primordiaux. Le patio est calme, très beau, le service attentif.
Un thé, un verre de rosé, quelques amuse-bouche servis avec. C’est parfait.
Bilan: 14 euros. On reviendra pour le restaurant italien, un jour, peut-être. Apparemment c’est bien.
Au final
On rentre vidées, en vélo, mais très heureuses de ce marathon – et piles dans le budget
Ce qu’on en retient:
– l’Hôtel Costes? un phénomène durable et incompréhensible. Anti-palace parce qu’anti-service et anti-qualité. Inimaginable ailleurs, mais si les gens disent “amen”…qu’on le sache ou non, y remettre les pieds ramène durement à la réalité des lieux.
– le Westin au top, comme souvent, et la terrasse est parfaite en été.
– Le 202 et le Saint-James Albany sont sur la mauvaise pente, celle d’un vieillissement prématuré et d’une perte de qualité
– le Mandarin Oriental est toujours aussi réussi (produits, service, cadre) et son jardin fait figure d’oasis parisienne. Dommage pour le WiFi payant.
– Bonne découverte de l’Hôtel Castille, qui dispose de charmants salons, d’un joli patio et de bons produits, en plus d’un vrai service d’hôtel et de la connexion internet gratuite.
Une journée d’amoureuses d’hôtels (et d’amoureuses tout court) pour les 2 ans de silencio.
Merci de votre fidélité!
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