Mise à jour juillet 2013: le nouvel article sur le Baudelaire est disponible ici.
On retourne à l’hôtel Burgundy comme on s’y arrête d’habitude: avec bonheur. Probablement pour le parfum intérieur et le sourire des portiers, très certainement pour le raffinement de sa décoration, de ses fresques, de sa verrière, et définitivement pour l’agréable légèreté d’un déjeuner au Baudelaire, le restaurant étoilé de l’Hôtel Burgundy – dans le patio à ciel ouvert, s’il-vous-plaît, l’été a frappé à la porte.
Esprit
Le Baudelaire est le restaurant étoilé Michelin de l’hôtel. Aux commandes, le chef Pierre Rigothier dont on peut lire qu’il est “jeune”, même si ce qui nous intéresse pour l’heure, c’est son impressionnant parcours: Hélène Darroze, Les Elysées (restaurant de l’hôtel Vernet), Laurent et L’Espadon, on vous passe les 5 années en Angleterre pour pouvoir s’enflammer immédiatement sur sa cuisine: délicate, élégante, fraîche, contemporaine. En un mot: en voilà une carte à émotions, des assiettes amoureuses. Pour un établissement aussi poétique qu’exigeant, cela tombe tout à fait à point: l’extrême fraîcheur des produits (poissons, viandes…) rejoint une cuisson attentive – beaucoup de plats sont d’ailleurs cuits à basse température, un choix de légumes de premier ordre avec le primeur Joël Thiébault , un dressage poétique (c’est de rigueur), l’ensemble nous guidant pas à pas (on vous épargne le plat à plat?) jusqu’aux fabuleux desserts du Chef pâtissier Yann Couvreur. On vous le garde au chaud pour la rubrique concernée…
Déjeuner ou dîner, beau temps ou soirée hivernale: faites vos jeux. Le restaurant du Burgundy se déploie autour d’un patio ouvert parfait aux beaux jours, cave sur le côte, quelques pots bien installés et roulez jeunesse, les pieds sur le gazon. L’autre option est de s’installer en salle, tables intimes non loin des baies vitrées, c’est dire, on s’y habituerait bien juste pour toutes les tester.
Ambiance: déjeuner sur l’herbe en plus sympa qu’un tableau de Manet. Le gazon est artificiel et on s’en tape complètement! Avec une envie de quitter ses pompes, chausser ses Ray-Ban, se siroter un verre de rose et se répéter que promis, si on gagne au Loto, tous nos déjeuners ressembleront à cela, ad vitam. Donc se promettre aussi qu’on va jouer au Loto.
Avant-goût(s)
Dans l’assiette
Les légumes de printemps de “Joël » en salade, Sel au céleri, aigo boulido, jeunes pousses de salade
La Saint-Jacques de plongée d’Ecosse , Mousseline de chou-fleur, citron caviar, noisettes
On comprend le pronom. LA Saint-Jacques. Elle est énorme, vraiment – mais comment sont-ils parvenus à une cuisson parfaite au coeur de celle-ci sans la transformer en caoutchouc géant? Du grand art. Nous, quand on essaie à la maison, çà donne une sorte d’agglomérat trop cuit à tendance bronzée-cramée de retour de vacances.
Le match des poissons: Merlu vs Turbot
Le problème des jolies cartes, c’est qu’on sait qu’on a fait un bon choix, mais le risque est grand de vouloir assassiner sa voisine pour lui piquer son propre plat. Le point sur les poissons. Nombre de mort: 0 (humains). Poissons: 2 (é).
Le Merlu de ligne de Saint Jean de Luz Caviar Oscietre, asperge blanche, Yuzu
Les aperges sont fraîches, parfaitement cuites, et si je n’ai pas trop prêté attention au Yuzu, c’est parce que le Merlu de ligne me faisait de l’oeil, caviar à l’appui. ** déconcentration, papilles **
Le turbot sauvage de petit bateau Artichauts poìvrade, févettes, pomelos confit, olives Taggiasche
Dans l’assiette d’à côté, le turbot organise la résistance. Argument 1: les artichauts poivrade. Argument 2: la finesse du turbot. Argument 3: regardez moi cette assiette. La guerre des poissons est déclarée.
Le tout est accompagné de plusieurs types de pains. Toujours un bon point. Craquez aussi pour un verre de Saint-Julien, il fait beau, c’est le moment de lâcher prise.
Petits desserts entre amis: les délicatesses de Yann Couvreur
Yann Couvreur a lui aussi un parcours impressionnant: le Trianon Palace, le Carré des Feuillants, le Park Hyatt puis l’Eden Rock à Saint Barthélémy. On peut également découvrir ses créations à l’heure du thé de l’Hôtel Burgundy.
A bien regarder ces photos, elles se passent presque de commentaires: encore une fois, finesse et saveurs sont au rendez-vous, ce qui semble être le fil conducteur de l’expérience gastronomique au Baudelaire.
Tarte chocolat de Saint Domingue, Cigarettes chocolat-caramel, chantilly Jivara lacté
La verveine en parfait glacé, fraises des bois et blancs en neige vaporeux
Café et mignardises: vous avez déjà avalé sans sourciller amuse-bouche, entrée, plat, pain et dessert – et pourtant, vous allez les manger, les mignardises. L’une après l’autre et en regardant vos voisins pour voir s’ils ne laisseront pas un chocolat à portée de main. On ne sait jamais.
Verdict Sex & the City
Une cuisine raffinée et passionnée dans l’un de nos hôtels de luxe parisiens favoris: on ne peut que vous dire “foncez-y” et prenez votre temps, ce serait dommage de ne pas en apprécier chaque bouchée. Une vraie belle adresse.
Tarifs
Menus déjeuners à 42€/54€ (EP/PD – E/P/D du jour)
Voir l’offre -20% sur le menu midi, soit 43.2€ au lieu de 54€, le midi
Dîner à la carte ou menu degustation à 145€ (hors boissons)
Bouteilles de vin dès 35/40€
Informations pratiques
Restaurant Baudelaire de l’hôtel Burgundy
6 Rue Duphot, 75001 Paris
Réservez votre table (jusqu’à 20% de reduction)
Ouvert du lundi au vendredi pour le dejeuner (12h30 – 14h30)
et du lundi au samedi pour le diner (19h30 – 22h30)
Decouvrez notre nuit à l’Hôtel le Burgundy, suite Appartement
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